- fumerolle
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• 1813; it. fumaruolo « orifice de cheminée », appliqué au Vésuve♦ Émanation de gaz (chlorures, oxydes, sulfures, gaz carbonique, etc.) à haute température, s'échappant d'un volcan. Fumerolles apparaissant sur les flancs d'un volcan éteint (⇒aussi solfatare) . Fumerolles froides. ⇒ mofette.fumerollen. f. émanation gazeuse sortant à haute température de crevasses du sol, dans les régions à forte activité volcanique.⇒FUMEROL(L)E, (FUMEROLE, FUMEROLLE)subst. fém.A.— Vx. ,,Petite crevasse d'un sol volcanique d'où s'échappe de la fumée`` (Ac.).B.— P. méton. Émission de gaz à haute température, sous forme de fumée, par les crevasses du sol dans le voisinage d'un volcan. — Y a ça, qui ne va pas, fait Jaume, en montrant, au-delà des Bastides la terre, nue, balafrée, noire, où courent des fumerolles (GIONO, Colline, 1929, p. 174).— P. ext. Fumée qui se dégage d'un foyer de combustion. Un feu fumeux, noir et rouge, sinistre, montant en fumerolles et en langues pourpres vers le toit (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 363).— P. anal. Masse légère en suspension dans l'air. Clemens était redescendu vers Zermatt dès le lever du soleil funeste, à l'heure où les lacets du Hornli reposent sous les fumerolles de poussière (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 222).Prononc. et Orth. :[
]. Ac. 1878 et 1932 écrit fumerolle. C'est la graph. la plus attestée ds les dict. gén. Cf. LITTRÉ, ROB., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. La var. fumerole est préconisée ds DG qui souligne : ,,écrit arbitrairement fumerolle``. La var. fumarolle est jugée vieillie dès GUÉRIN 1892. On la rencontre ds la docum. s.v. fumarole (cf. ÉLIE DE BEAUMONT, Sté B. géol. Fr., t. 4, 1847, p. 68). Étymol. et Hist. 1824 fumaroles (A. DE HUMBOLDT ds Annales Chim. et Phys., t. 27, p. 113); 1826 fumerolles « petites vapeurs qui s'échappent des volcans » (MOZIN-BIBER). Adaptation de l'ital. fumar(u)ola « id. » (dep. le XVIe s., G. Soderini ds BATT., désignant les fumerolles de Pouzzoles, près de Naples), mot napolitain correspondant au toscan fumai(u)olo (du lat. tardif
, dimin. de
« cheminée ») sur le modèle du fr. région. fumerolle « fumeron » attesté en Normandie et dans le Centre (dér. de fumer1; suff. -ol(l)e; cf. fumeron; v. HOPE, p. 446). Fréq. abs. littér. :11. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 39. — HOPE 1971, p. 446.
fumerolle [fymʀɔl] n. f.ÉTYM. 1826; fumaroles, 1824; ital. fumaruolo « orifice de cheminée », appliqué au Vésuve, de fumare « fumer », du lat. fumare. → 1. Fumer.❖1 Vieilli. Petite crevasse d'un sol volcanique d'où sort de la fumée.2 Mod. Émanation de gaz (chlorures, oxydes, gaz carbonique, etc.) à haute température, s'échappant d'un volcan, soit au voisinage du cratère, soit à l'ouverture des crevasses, soit à la surface des coulées de lave. || Fumerolles apparaissant sur les flancs d'un volcan éteint (→ Éruption, cit. 1). || Fumerolles sèches, acides, alcalines. || Fumerolles froides. ⇒ Mofette.1 (…) la terre, nue, balafrée, noire, où courent des fumerolles.J. Giono, Colline, p. 167.2 S'acheter une voiture et sortir de l'étouffoir, foncer vers la Basse Terre et ses cascades, vers les fumerolles de la Soufrière.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 98.
Encyclopédie Universelle. 2012.